Allo? Il y a quelqu’un???

Vélo à Dubai

… …

[Son de criquets, par une belle journée d’été]

… … …

[M. Liberté accourt, en sueur sur son vélo. Bon, “accourir” sur un vélo ne fait pas trop de sens. Mais vous voyez l’image…]

– Oui oui, je suis là! J’allais justement publier un article!

Mouin… Le dernier, datant du 27 juin 2021 (c’est l’an dernier ça!) disait, et je cite:

Je vais faire un bilan de mi-année dans les prochaines semaines.

M. Liberté qui y croyait encore

Pouhahahaha! Ben, disons que… Ben, l’année qui vient de passer là… Tsé, en voyage autour du monde avec la famille… Ben coudonc, c’est ça qui est ça!

Retour sur une année libertine (ehhhh, de liberté!)

Désolé cher lecteur.
Désolé cher moi qui voulait bien documenter son trajet vers l’indépendance financière.
Désolé Mme Liberté (non, je n’ai pas été libertin).

Il faut un jour accepter que les ressources sont limitées. Surtout le temps. Il y a très exactement 86 400 secondes dans chaque journée. Ni plus, ni moins. Pour tout le monde. Tous les jours.

Et moi qui pensais qu’avec une année de liberté, sans pression de travail et d’école, que j’écrirais des articles paisiblement, un verre de piña colada à la main, en faisant mon bilan annuel que j’aime tant faire en temps “normal”.

Mais le temps n’était pas normal. Nous avons vécu une année extraordinaire en famille, à parcourir l’Europe, l’Asie et l’Australie pendant 365 jours. Des péripéties à gauche et à droite. Des découvertes à tous les coins de rue. Et aussi, une autre vie de blogueur, ailleurs dans le cyberespace. Il faut bien se l’avouer à soi-même, il n’y avait pas vraiment de place dans le quotidien pour deux blogues en même temps. Ni pour regarder ses finances. Outre celles de voyage bien entendu!

C’est ce qui fait qu’ici… Et bien… C’est resté un peu mort. Mais la vie “normale” reprend. Et le trajet continu vers la liberté financière totale.

Un avant-goût de la retraite hâtive

Nous avons goûté pour la première fois à notre fond de liberté. Nous avons vécu une année sans autre revenu (ou presque, j’y reviendrai) en voyant diminuer jour après jour notre compte de banque, chargé à bloc pour que nous puissions survivre, à 5 personnes, pendant un an sans domicile fixe et en changeant de pays tous les mois.

Mais surtout, ce fut l’occasion de prendre un recul. Un vrai.

Sur le minimalisme, vivant avec ce qui entre dans un sac à dos.
Sur notre société occidentale, en voyant comment le monde évolue ailleurs.
Sur l’école des enfants, en devenant professeur multiniveau pour une année.
Sur les frais fixes vs variables, sur les besoins vs désirs.
Sur le marketing, ici et ailleurs.
Sur les compromis, pour respecter son budget avec beaucoup plus d’inconnu.
Sur ce que l’on aime vraiment faire, car au final, c’est ce qui a meublé quasiment 100% de nos journées.

Des réflexions riches de sens

Toutes ces réflexions, ce n’est pas ce que mon alter ego a raconté dans son blogue. Un peu, parfois. Mais j’en gardais beaucoup pour écrire ici. Ce que je n’ai pas pris le temps de faire sur la route.

Maintenant rentré, de retour dans notre vie québécoise (que j’aime beaucoup d’ailleurs!), j’ai de nouveau envie de partager ici ce qui m’a tourné dans la tête. Comment je perçois maintenant les apprentissages d’une telle année, d’un tel projet.

Se libérer du quotidien d’un coup, changeant tous nos repères, ça fait réfléchir à coup sûr. Sur la façon dont on vit. Sur la façon dont il est aussi possible de vivre.

Exit les “Vente au Max” chez Maxi ou la “Super Vente” du “Super C”.
Cliquer plusieurs fois sur “Me désabonner” de multitudes de liste de diffusion dans les premières semaines.
Plus aucun courriel qui entre ou presque (j’ai gardé un oeil sur La Presse et Le Devoir).
Réapprendre la vie plusieurs fois, en plusieurs langues, sans tout y comprendre.

Mais comprendre que nous n’avons pas besoin de beaucoup pour vivre.

Allez! En attendant le retour des bilans et de chacune des réflexions qui reviendra me hanter en faisant aller mes doigts sur le clavier, prends soin de toi lecteur.

Non M. Liberté n’est pas mort. Il n’a que goûté à la liberté pleinement pendant une année.

Comme quelqu’un qui revient indemne du long tunnel lumineux, je pourrais vous dire ce que j’ai vu. Et écrire un livre tient. Plutôt que “La vie après la mort”, ce sera “La vie après la liberté”. Pas pire hein?

À bientôt!

M. Liberté

Photo d’article graciseuté de Jonny Kennaugh sur Unsplash

Commentaires

  1. Caro says:

    Bien contente d’avoir de vos nouvelles et en espérant en apprendre un peu plus sur cette dernière année . Bon retour!

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